Anlhiac : notre petit village
Notre belle Maison du Bonheur se situe sur la commune d’Anlhiac, avec laquelle nous vous proposons de faire connaissance. La commune est arrosée par l’Auvézère qui lui sert de limite à l’est en la séparant de Génis. Les gorges de l’Auvézère à dominante boisée sont classées zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF). De direction nord-sud, le principal axe de communication de la commune est la route départementale 704 (l’ancienne route nationale 704), même si le bourg d’Anlhiac, desservi par la RD 77, en est éloigné d’un kilomètre à l’est. La Maison du Bonheur, située le long de la rd704 au lieu-dit La Marzelle, se trouve donc à un kilomètre du centre bourg.
Le nom d’Anlhiac se réfère à un personnage d’origine gallo-romaine : Allius ou Ovilius, suivi du suffixe -acum indiquant le « domaine d’Allius ou d’Ovilius ». En occitan, la commune porte le nom d’Anlhac.
La première mention écrite connue du lieu apparait dans un pouillé au XIIIème siècle sous la forme Ulhac, suivie au siècle suivant (1365) de la forme latine Ulhacum. En 1446, le nom dérive vers Alhacum, et vers Enlhac à la fin du XVIème siècle. Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village porte le nom d’« Anliat » ou « Anlhiat ».
Le blason de la commune d’Anlhiac, créé par Jean-René Bousquet en 2003, évoque les anciennes forges d’Anlhiac.
Le château d’Anlhiac
La commune d’Anlhiac, sise sur une barre rocheuse surplombant la vallée de l’Auvézère, présente non seulement une situation géographique remarquable mais aussi un patrimoine riche avec l’église de Saint-Pierre-ès-Liens et son chœur roman, et le château d’Anlhiac.
Perché au sommet d’une colline, ce château servait probablement au départ de poste de guet afin de défendre les habitants contre les incursions des seigneurs du Limousin. Anlhiac serait ainsi né du regroupement de plusieurs villages autour du château. Les habitants de la commune se répartissent dans quatre villages : Viallegondou, Le Chatenet, Le Soulier et La Borgne.
Pendant des siècles, la paroisse dépend de l’archiprêtré de Saint-Médard-d’Excideuil et, du point de vue administratif, de la châtellenie d’Excideuil.
Anlhiac est un lieu de passage fréquenté durant toute son histoire, grâce à son ancienne voie romaine reliant Cahors à Limoges et passant par le Bourmier, Beauséjour, et La Borgne (dont le nom vient sans doute des anciennes bornes milliaires romaines).
Lieu historique d’installation d’un grand nombre de petits et grands seigneurs, le Périgord abrite encore aujourd’hui une multitude d’anciens repaires nobles.
Cette belle demeure d’Anlhiac est construite au XVe siècle, puis remaniée au XVIIIème siècle. De plan rectangulaire, elle s’étend sur trois étages puis un niveau de combles. Son allure imposante est en outre renforcée par ses tourelles circulaires et sa jolie échauguette.
En 1942 Gaston et Jane de Créty vivent dans leur château, des troupes SS à la recherche de Juifs et de partisans font irruption dans la demeure. Sans se laisser intimider, le baron et sa femme continuent de protéger leurs hôtes clandestins: des prisonniers de guerre échappés, des Maquisards blessés et des Juifs. En Novembre 1942 ils accueillent également les deux fils de M. Bernheim, un ami du baron qui partait rallier les Forces Françaises Libres à l’étranger. Les enfants âgés alors de dix et Douze ans résideront au château jusqu’à la libération en septembre 1944, tout en sachant qu’ils risquaient leur vie en hébergeant des Juifs.
L’Eglise d’Anlhiac
Dédiée à Saint-Pierre-ès-Liens, l’église d’Anlhiac est un bel exemple d’architecture romane.
L’église d’Anlhiac est probablement construite au XIe ou XIIe siècle. De plan rectangulaire, elle est réalisée en moellons de calcaire, matériau typique des sols de la région. Surmontée d’une croix chrétienne sculptée dans la pierre, sa façade plate est percée d’un oculus et de trois baies abritant les cloches.
L’intérieur de l’église Saint-Pierre-ès-Liens conserve son chœur roman et est décoré de plusieurs tableaux datant du XVIIIe siècle. Il abrite également un calice et une patène en argent minutieusement ciselés et datant du XVIIe siècle.
Le calice et la patène de l’église Saint-Pierre-ès-Liens sont classés aux Monuments Historiques.
La mairie d’Anlhiac
En Dordogne, une dizaine édifices d’origine religieuse (anciens hôpitaux, abbayes, couvents ou prieurés) sont maintenant le siège d’une mairie.
La commune d’Anlhiac a elle aussi décidé de transformer une ancienne école religieuse en mairie, afin de sauvegarder son patrimoine architectural et historique. L’édifice a fait l’objet d’importantes restaurations pour accueillir ces nouvelles fonctions.
Le monument aux morts
Dans le bourg d’Anlhiac s’élève un élégant monument aux morts qui rend hommage aux morts de la Grande Guerre.
Entièrement taillé dans la pierre, le monument aux morts d’Anlhiac est constitué d’un obélisque surmonté d’une urne funéraire et rehaussé par un socle. L’ensemble est orné d’une croix de guerre en récompense du mérite militaire et d’une palme symbolisant le sacrifice que les soldats ont fait de leur vie, pour la France.
Le monument aux morts d’Anlhiac est par la suite également dédié aux habitants de la commune tués lors de la Deuxième Guerre mondiale.
Le moulin de Guimalet
Anlhiac possède un moulin fabriquant farine de blé et huile de noix, situé sur l’Auvézère, au pont de Guimalet. Ce pont doit son nom à Gui Malet, propriétaire du fief de la Jorie, situé à Saint-Médard d’Excideuil. Ce garde des Sceaux de la vicomté est nommé capitaine de la châtellenie d’Excideuil en 1419, en pleine guerre de Cent Ans.
En 1420, c’est à ce carrefour stratégique qu’il affronte la garnison anglaise, qui occupe Moruscles depuis deux siècles. Malheureusement, les troupes anglaises réussissent tout de même à s’emparer d’Excideuil et à l’incendier en partie.
Ce moulin témoigne de la richesse industrielle de la vallée de l’Auvézère où de nombreux moulins et forges ponctuent son parcours.
Une légende locale, celle du tombeau de Saint-Rémy, où apparaissent les villages d’Anlhiac, Saint Raphael, Cherveix et Saint-Médard. Eugène Leroy en fait ici le récit, dans osn célèbre Jacquou le Croquant :
« … saint Rémy a encore une autre dévotion en Périgord ; c’est à Saint-Raphaël, sur les hauteurs, entre Cherveix et Excideuil. Il y a là, dans l’église, le tombeau du saint que l’on va chevaucher, comme à Auriac on se frotte à sa statue, pour guérir de toutes sortes de maladies et douleurs, et on y est guéri comme à Auriac.
Autrefois, le tombeau de saint Rémy n’était pas au bourg de Saint-Raphaël, mais à une cafourche de quatre chemins, où aboutissaient quatre paroisses : Cherveix, Anlhiac, Saint-Médard et Saint-Raphaël. Comme ce tombeau attirait beaucoup de monde, ces quatre paroisses se le disputaient. Un jour, les gens d’Anlhiac amenèrent leurs meilleurs bœufs, les attelèrent à la pierre du tombeau, mais ne purent la faire bouger d’une ligne. Ceux de Saint-Médard essayèrent ensuite et ne réussirent pas davantage. Alors les riches propriétaires de Cherveix, avec leurs grands forts bœufs de la plaine, bénits pour la circonstance, montèrent sur les coteaux et à leur tour essayèrent d’entraîner la susdite pierre ; mais sans plus de succès que les autres. Enfin les gens de Saint-Raphaël vinrent en procession avec un âne — tout ce qu’ils avaient, les pauvres ! — et après que le curé eût invoqué le grand saint Rémy, l’âne attelé au tombeau traîna facilement la pierre, à travers les friches, jusqu’à Saint-Raphaël, où elle est restée.
Voilà ce que racontent les gens du pays ; moi, je ne garantis rien. »
Sources :
http://anlhiac.free.fr site officiel
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anlhiac
http://visites.aquitaine.fr/anlhiac
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Raphael_(Dordogne)
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